La plaine fertile
C.21.CI.01
Année - 2021
Lieu - Saint-Etienne,FR
Programme - Prospective territoriale
Commanditaire - Public
Collaboration - Shanti Escriva (architecte) et Victor Ledoux (ingénieur en gestion de l’eau)
Lieu - Saint-Etienne,FR
Programme - Prospective territoriale
Commanditaire - Public
Collaboration - Shanti Escriva (architecte) et Victor Ledoux (ingénieur en gestion de l’eau)
Nous avons participé en équipe au concours d'idées AMITER - Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels, organisé par le PUCA et le Ministère de la Transition écologique. Ce concours visait à aborder la problématique des inondations dans le secteur
de Valbenoîte à Saint-Etienne.
Dans le cadre de notre projet, nous avons choisi d'adopter une approche systémique. Pour ce faire, nous avons remis en question les modèles économiques actuels en nous posant des questions essentielles : Comment vivons-nous ? Quels moyens de transport utilisons-nous ? Quel type d’énergie souhaitons-nous mettre en œuvre ? Quel habitat désirons-nous créer ?
Dans le cadre de notre projet, nous avons choisi d'adopter une approche systémique. Pour ce faire, nous avons remis en question les modèles économiques actuels en nous posant des questions essentielles : Comment vivons-nous ? Quels moyens de transport utilisons-nous ? Quel type d’énergie souhaitons-nous mettre en œuvre ? Quel habitat désirons-nous créer ?
Plan de masse état existant
“ Au creux des plis formés par la rencontre entre la vallée du Gier, la vallée de l'Ondaine et la plaine du Forez, se niche la ville aux sept collines : Saint-Étienne. Cette ville se dresse comme un point de bascule, une ligne de partage des eaux entre la Loire et le Rhône, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée. À mesure que l'on s'en approche, certains reliefs, souvent considérés comme de simples collines, se révèlent être des "crassiers". Les bâtiments s'amoncellent, se superposent, et se côtoient dans un mélange d'étonnement et de désordre. Les friches d'une époque industrielle, qui autrefois firent la renommée du lieu, se meurent, tandis qu'une perte d'identité géographique émerge, rompre le lien entre la ville et sa rivière.
Dans un contexte de réchauffement climatique et d'augmentation des catastrophes naturelles, nous proposons de transformer ces risques en atouts. Bien que la configuration de ce quartier présente des périls indéniables, il est impensable d'envisager son abandon. Nous devons agir pour protéger les habitants des dommages potentiels causés par les crues, en leur fournissant les outils nécessaires à une résilience efficace.
Partant du constat que la rivière nous préexiste et non l'inverse, comment, tout en éveillant les consciences, faire de cette proximité avec l'eau un levier pour une transformation bénéfique de la ville?
“ Au creux des plis formés par la rencontre entre la vallée du Gier, la vallée de l'Ondaine et la plaine du Forez, se niche la ville aux sept collines : Saint-Étienne. Cette ville se dresse comme un point de bascule, une ligne de partage des eaux entre la Loire et le Rhône, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée. À mesure que l'on s'en approche, certains reliefs, souvent considérés comme de simples collines, se révèlent être des "crassiers". Les bâtiments s'amoncellent, se superposent, et se côtoient dans un mélange d'étonnement et de désordre. Les friches d'une époque industrielle, qui autrefois firent la renommée du lieu, se meurent, tandis qu'une perte d'identité géographique émerge, rompre le lien entre la ville et sa rivière.
Dans un contexte de réchauffement climatique et d'augmentation des catastrophes naturelles, nous proposons de transformer ces risques en atouts. Bien que la configuration de ce quartier présente des périls indéniables, il est impensable d'envisager son abandon. Nous devons agir pour protéger les habitants des dommages potentiels causés par les crues, en leur fournissant les outils nécessaires à une résilience efficace.
Partant du constat que la rivière nous préexiste et non l'inverse, comment, tout en éveillant les consciences, faire de cette proximité avec l'eau un levier pour une transformation bénéfique de la ville?
Plan de masse projet 2030
Notre proposition vise d'abord à réduire le risque d'inondation en initiant un programme de déconstruction de bâtiments à vocation d'entrepôts ou en friche situés dans la zone à risque. Cela marquera le début d'une indispensable désimperméabilisation de ce site. Au cœur de cet urbanisme dense, ce vide permettra une respiration et favorisera l'implantation d'une nature sauvage, autonome et épanouie, créant ainsi une plaine fertile, un delta aux multiples embranchements propices aux interactions écosystémiques.
Le fil rouge du projet consiste à rendre visible le cheminement de l'eau. Un réseau de noues imperméables, drainées et alimentées par les eaux pluviales des toitures et des voiries, convergera vers des bassins de rétention. La concentration des activités dans la partie sud du site, associée à un parking silo en périphérie, encouragera le développement des mobilités douces. De plus, la création de potagers urbains en cœur d'îlots d'habitation, la réhabilitation de certains bâtiments en espaces culturels et l’aménagement de terrains de sport contribueront à améliorer le cadre de vie et à renforcer l'attractivité du lieu.
Plan de masse projet 2050
S'adapter à notre milieu implique de remettre en question les méthodes de fabrication standardisées de la ville, ainsi que les normes et les usages en vigueur. Cela signifie également réaffirmer l'importance de l'implication citoyenne dans les processus décisionnels. Saint-Étienne, bâtie avec l'engagement de ses ouvriers, doit devenir une ruche-laboratoire de projets. Pour ce faire, nous mettrons en place diverses formes de concertation et des lieux d'expérimentation, plaçant les expériences et les préoccupations des résidents et des usagers au cœur du projet.”